Vous avez terminé votre manuscrit ? Félicitations, c’est une étape que peu franchissent. Mais maintenant, une autre question cruciale vous attend : comment faire la mise en page d’un livre ?
Trop souvent négligée, cette étape peut faire toute la différence entre un livre que l’on prend plaisir à lire… et un texte que l’on abandonne au bout de trois pages, simplement parce qu’il fatigue l’œil ou semble « amateur ».
Et non, ce n’est pas qu’une histoire de marges.
Si vous pensez que mettre en page, c’est juste copier-coller dans un gabarit Word et cliquer sur « justifier », alors il y a de grandes chances que vous fassiez l’une des erreurs que nous allons explorer ensemble.
1. Comment faire la mise en page d’un livre ? Les étapes indispensables
La mise en page d’un livre ne s’improvise pas. Elle suit une suite d’étapes techniques et esthétiques qui vont transformer un simple fichier texte en un véritable ouvrage prêt à imprimer ou publier. Si vous vous demandez comment faire la mise en page d’un livre, voici tout ce qu’il faut savoir, dans l’ordre logique de fabrication.
Préparer un manuscrit propre
Avant de parler typographie ou couverture, commencez par nettoyer votre fichier. Supprimez les sauts de ligne inutiles, évitez les tabulations pour faire des retraits, et appliquez les styles (Titre 1, Titre 2, Corps de texte) de manière cohérente.
Un document propre, structuré, lisible, c’est la base. Et ça vous fera gagner un temps précieux lors de l’importation dans un logiciel de mise en page.
Choisir le bon format de page dès le début
Un roman ne se lit pas comme un recueil de poésie ou un manuel illustré. Le format standard pour un roman broché est souvent de 14 x 21 cm ou 15 x 23 cm, mais vous pouvez en choisir un autre selon le genre ou votre imprimeur.
Pensez aussi aux marges, au fond perdu (si vous avez des visuels en bordure), et à la gouttière, cette marge intérieure plus large qui évite d’avoir du texte trop près de la reliure.
Choisir les bonnes polices et hiérarchiser
Oubliez les polices fantaisie. Pour un roman, une police avec empattement (comme Garamond, Georgia ou Baskerville) est plus agréable à lire. Le corps du texte tourne généralement autour de 11 à 12 points, avec un interlignage aéré.
Vos titres, sous-titres, citations, notes doivent suivre une hiérarchie visuelle claire. Cela rend la lecture fluide et professionnelle.
Soigner la structure du livre
Un livre commence rarement directement à la page 1 d’un chapitre. Il y a les pages liminaires : page de titre, mentions légales, éventuellement une dédicace, un sommaire.
Ensuite, chaque chapitre commence en page impaire, idéalement centrée. Attention aussi aux pieds de page, numérotations, et en-têtes : ils doivent rester cohérents sur tout le document.
Intégrer les visuels avec soin
Si votre livre contient des images, schémas ou tableaux, assurez-vous qu’ils sont en haute résolution (300 dpi minimum) et bien alignés. N’oubliez pas d’ajouter une marge de sécurité autour d’eux pour éviter qu’ils ne soient coupés à l’impression.
Créer une couverture complète
Même si ce n’est pas “l’intérieur”, la couverture fait partie intégrante de la mise en page. Elle comprend :
- la 1re de couverture (visuel, titre, auteur),
- la tranche (épaisseur dépend du nombre de pages),
- la 4e de couverture (résumé, photo auteur, ISBN, etc.).
Chaque imprimeur ou plateforme vous fournira un gabarit précis selon votre format et le type de papier choisi.
Exporter un fichier prêt à imprimer ou publier
Dernière étape, mais pas des moindres : l’export.
Pour le papier, vous devrez générer un PDF haute définition (PDF/X), avec traits de coupe et fond perdu si nécessaire. Pour le numérique, un fichier ePub est idéal, notamment pour Amazon Kindle ou Kobo.
Prenez le temps de tester le rendu final. Rien de pire qu’un sommaire mal calé ou un saut de page oublié.
2. Exemple de structure de livre
3. Outils recommandés pour faire la mise en page de votre livre
Maintenant que vous savez comment faire la mise en page d’un livre, encore faut-il savoir avec quoi la réaliser. Et bonne nouvelle : il existe des outils pour tous les profils, du débutant total à l’auteur expert.
InDesign (Adobe) – La référence pro
C’est le logiciel utilisé par la majorité des graphistes professionnels. InDesign offre un contrôle total sur la mise en page, les styles, la typographie, les exports pour l’impression ou le numérique. Il permet aussi de gérer facilement les longs documents, les gabarits de couverture, les tableaux, etc.
📌 Parfait si vous êtes à l’aise avec les logiciels créa… ou si vous déléguez à un pro.
Affinity Publisher – L’alternative abordable
Moins coûteux qu’InDesign (achat unique, pas d’abonnement), il propose des fonctionnalités très proches. Idéal si vous êtes un peu autonome et que vous cherchez un outil puissant mais plus accessible.
Microsoft Word – Possible, mais limité
Oui, on peut faire la mise en page d’un livre avec Word, surtout si vous écrivez un roman simple sans illustration. Mais attention :
- Pas de gestion fine du fond perdu
- Export PDF parfois approximatif
- Numérotation et sauts de section difficiles à gérer proprement
📌 Utilisable, mais demande beaucoup de rigueur. À réserver aux petits projets ou à un usage personnel.
Canva – Bien pour la couverture, à éviter pour l’intérieur
Canva est pratique pour créer rapidement une jolie première de couverture si vous partez de zéro et que vous êtes débutant. Mais il n’est pas conçu pour gérer la mise en page d’un livre entier : manque de gabarits pro, gestion des marges peu fiable, exports non conformes à l’impression.
Scrivener – Pour structurer, pas pour paginer
Scrivener est un excellent outil pour écrire, organiser ses chapitres, gérer les scènes et les notes. Il peut exporter vers Word, ePub ou PDF, mais la qualité typographique reste limitée. À combiner avec un logiciel dédié à la mise en page.
4. Mise en page – les erreurs à éviter absolument ❌
Quand on apprend comment faire la mise en page d’un livre, on se concentre souvent sur ce qu’il faut faire… mais on oublie de se méfier de ce qu’il vaut mieux éviter. Et pourtant, ce sont souvent les erreurs les plus simples qui dévalorisent un livre aux yeux du lecteur.
Trop de polices ou une mauvaise typographie
C’est tentant de varier les styles, surtout quand on veut “habiller” son texte. Mais attention : mélanger trop de polices nuit à la lisibilité et donne un aspect brouillon. Deux, maximum trois polices bien choisies suffisent.
Et bannissez les Comic Sans, Brush Script ou autres polices fantaisie. Un roman ou un essai a besoin de sobriété.
Pages mal organisées
Un chapitre qui commence en page paire, une page blanche oubliée, une numérotation qui saute : autant d’éléments qui cassent le rythme de lecture. La mise en page d’un livre doit suivre une logique graphique, mais aussi une logique narrative.
Pensez à bien organiser votre pagination, vos sauts de sections, et à relire une version PDF pour vérifier le flux de lecture.
Images mal placées ou de mauvaise qualité
Une image pixelisée imprimée dans un livre… c’est irréversible. Vérifiez toujours que vos visuels sont à 300 dpi minimum, bien centrés, et qu’ils respectent les marges de sécurité.
Et si une image coupe le texte de façon incohérente ou déborde sur une page impaire mal gérée, cela se verra tout de suite à l’impression.
5. Conclusion : La mise en page, ce n’est pas un détail, c’est la base
On ne le dira jamais assez : un livre bien mis en page, c’est un livre qui se lit jusqu’au bout. Que vous optiez pour une autoédition ou une publication traditionnelle, la qualité de la mise en page peut faire toute la différence entre un ouvrage qui inspire confiance… et un fichier qu’on referme dès la première page.
Vous savez maintenant comment faire la mise en page d’un livre : de la préparation du manuscrit au choix des polices, du format au bon outil, en passant par les différences entre papier et numérique. À vous de décider si vous souhaitez vous en charger seul ou déléguer à un professionnel.
📩 Envie d’un rendu pro, sans stress ? Je propose des services de mise en page sur-mesure pour auteurs indépendants. Demandez votre devis gratuit ici.
Envie de connaître le tarif pour votre livre ?
Je vous envoie une première estimation gratuite.
6. FAQ – comment faire la mise en page d’un livre ?
1. Quelle police utiliser pour un roman ?
Les polices avec empattement sont les plus confortables à lire : Garamond, Georgia, Times New Roman ou Minion Pro sont des valeurs sûres. Évitez les polices fantaisie.
2. Quelle est la meilleure taille de page pour un livre ?
Tout dépend du type de livre : cuisine, roman, technique, etc. Le format le plus courant pour un roman est 14 × 21 cm ou 15 × 21 cm. Pour la poésie ou les livres illustrés, on peut opter pour des formats plus larges.
3. Peut-on faire la mise en page d’un livre avec Word ?
Oui, mais avec prudence. Word permet de structurer des documents simples, mais il reste limité pour les exports imprimables par des professionnels tels que des imprimeurs en direct. InDesign ou Affinity Publisher sont plus adaptés.
4. Comment numéroter les pages correctement ?
Cela dépend du livre. Néanmoins, la numérotation commence après les pages liminaires (souvent à partir de la page 5). Les pages de chapitres doivent commencer en page impaire (à droite), avec une numérotation continue.
5. Qu’est-ce qu’un fond perdu ?
C’est une zone de sécurité autour de la page (généralement 3 à 5 mm) qui permet de couper proprement le papier à l’impression sans laisser de bords blancs inattendus.
6. Quelle est la différence entre mise en page papier et ePub ?
La mise en page papier est fixe, le ePub est fluide : le texte s’adapte à la liseuse. Ce qui est parfait sur papier peut être illisible en numérique si on ne l’adapte pas.
Vous savez maintenant comment faire la mise en page de d’un livre, si vous avez besoin de conseil n’hésitez pas à me contacter par e-mail, je répondrais à vos questions avec plaisirs.